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Surmonter la Blessure du Rejet


Enfant triste au bord d'une fenêtre
La blessure du rejet peut surgir dés l'enfance


Les blessures émotionnelles sont l'une des raisons pour lesquelles il peut être difficile pour vous d'avancer dans certains domaines de votre vie. Nous sommes tous confrontés à des épreuves émotionnelles refoulées ou non cicatrisées subies par des expériences passées. Parmi les nombreuses blessures émotionnelles, il y a celle du rejet. Cette blessure peut vous amener par exemple à des problèmes d'amour ou d'argent. Pour surmonter la blessure de rejet constamment revécue, il est bon d’en prendre conscience et de l’identifier. Lorsque des émotions difficiles comme la colère, le ressentiment, la culpabilité et la tristesse sont réprimées et non guéries, les effets secondaires affectent le bien-être général en bloquant l’accès à une vision positive dans les domaines vitaux de la vie.  En effet, ce ne serait pas tant les blessures émotionnelles en elles-mêmes qui nous feraient souffrir que, finalement, l’absence d’outils à notre disposition pour les identifier et les comprendre.

 

Comprendre la Blessure du Rejet

La blessure du rejet trouve souvent ses racines dans l'enfance, où les premières interactions sociales et familiales façonnent notre perception de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Être rejeté par des figures d'autorité, des pairs ou des proches peut laisser une empreinte. L’impression de rejet vécue dans l’enfance qui est à l’origine de la blessure a pu être causée par :

  • Un manque d’amour, un manque d’attention et de l’ignorance, des dénigrements de la part des parents ou des personnes représentant la fonction parentale

  • De la maltraitance

  • Des différences de traitement au sein de la fratrie

  • Un amour parental donné sous condition : être sage, serviable… C’est le cas chez des parents extrêmement exigeants : l’enfant ne parvient jamais à satisfaire

  • Le manque de communication ou une absence d’interaction (se sentir jugé constamment, avoir peur de s’exprimer…)

  • Ne pas avoir été entendu, notamment sur le plan émotionnel

  • Le sentiment de ne pas être respecté dans sa différence

 


Quelques attitudes de la blessure du rejet qui permettent de la repérer



Quelques comportements adaptatifs de la blessure du rejet
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1.     Besoin constant de validation : se rassurer sur votre valeur Car vous avez une impression de néant affectif. Comme si vous n’étiez jamais suffisamment aimée. Le réservoir affectif semble toujours vide. Le fait de vous rejeter vous-même fait que vous avez beaucoup de mal à concevoir que l’on puisse vous apprécier véritablement pour ce que vous êtes. Cela vous amène à réaliser beaucoup de choses pour l’autre comme vous rendre plus disponible, être très attentionné… malheureusement, l’amour et la reconnaissance à laquelle vous aspirez sont liés à qui vous êtes, pas à ce que vous faites.

2.     La peur de se faire rejeter : déclenchent des réactions émotionnelles disproportionnées, par exemple si vous avez subi le traitement du silence pendant votre enfance et que votre partenaire est absorbé.e par le travail, votre corps s'en souvient et vous commencez à avoir des pensées qui vont dans tous les sens selon lesquelles il.elle va vous quitter. Vous pouvez également parfois vous sentir à l'écart ou à part du groupe. Ou bien cela vous amène à vous mettre en avant, à prendre de la place alors que ce n'est pas votre réelle nature.

3.     Autocritique excessif : remise en question de votre valeur et crainte que votre partenaire découvre des aspects que vous jugez inacceptables. L’enfant rejeté éprouve de l’insatisfaction envers lui-même. Il se sent indigne d’affection et de compréhension. La peur de vivre à nouveau cette souffrance conduit souvent à devenir un adulte timide et insaisissable.

4.     Estime de soi : très grand manque de confiance qui va teinter l’ensemble de vos histoires interpersonnelles et vous sera très difficile de faire confiance aux autres, par peur d’être quitté. La blessure de rejet engendre également des dégâts au sein du couple. La jalousie maladive fait partie des signes de la blessure du rejet. À savoir que cet état de jalousie est possible aussi dans les interactions amicales, voire professionnelles.

5.     Évitement des conflits et Peur de l’engagement : vous pourriez être tenté(e) d’éviter les conflits ou de réprimer vos propres besoins et opinions. Vous allez instaurer beaucoup de distance avec les autres, mais aussi au regard de vos propres besoins, dont vous ne prenez pas soin. Le déni est très fréquent, de même que la fuite, que ce soit vis-à-vis de soi, tout autant que de l’entourage. Vous allez avoir tendance à vous effacer et rejeter tout ce qui risque de la mettre en danger sur le plan émotionnel et affectif. De même, vous pouvez exprimer la peur de déranger et préférer tout faire par vous-même par peur d’être rejetée, ce qui vous amène à ne jamais faire part de vos besoins et à vous épuiser. De porter ce masque vous épuise et fini par vous faire oublier qui vous êtes.

6.     Dépendance émotionnelle : rechercher l’approbation et l’attention de votre partenaire constamment. Vous exprimez un grand besoin de reconnaissance et d’appartenance, et vous allez chercher à l’extérieur et au travers des autres ce que vous ne pensez pas pouvoir mettre en œuvre à l’intérieur de vous-même. La carence affective chez vous est importante. Vous souffrez d’un très grand manque de confiance qui va teinter l’ensemble de vos histoires interpersonnelles et il vous sera très difficile de faire confiance aux autres, par peur d’être quitté.

 

. Le Chemin vers la Guérison

Pourtant, malgré sa puissance, la blessure du rejet peut être guérie avec le temps, la compréhension et le travail sur soi. Voici quelques étapes essentielles dans le processus de guérison :

1.     Prendre Conscience de la Blessure : La première étape pour surmonter le rejet est de reconnaître son existence et ses effets sur notre vie, je ne le répèterai jamais assez. Cela implique d'explorer nos expériences passées et de comprendre comment elles ont influencé notre perception de nous-mêmes et des autres. Vous pouvez le faire en introspection et également accompagné d’un professionnel.

2.     Cultiver l’estime de soi : Apprendre à se pardonner et à se traiter avec bienveillance est essentiel dans le processus de guérison. Nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas définis par nos expériences passées et que nous méritons l'amour et le respect, tout comme n'importe qui d'autre.

3.     Se Connecter avec les Autres : Le rejet peut nous pousser à nous isoler, mais la connexion avec les autres est une étape cruciale dans le processus de guérison. Chercher le soutien de proches aimants, de thérapeutes ou de groupes de soutien peut nous aider à briser le cycle de l'isolement et à reconstruire notre confiance en nous et dans les autres.

4.     Pratiquer le Pardon : Pardonner à ceux qui nous ont rejetés peut-être une étape difficile mais libératrice dans le processus de guérison. Cela ne signifie pas oublier ou excuser leur comportement, mais plutôt libérer la charge émotionnelle qui nous retient prisonniers.

5.     Cultiver l'Amour de Soi : Apprendre à s'aimer et à se valoriser est la clé pour transcender la blessure du rejet. Cela implique de reconnaître nos propres valeurs et de cultiver une relation aimante avec nous-mêmes, indépendamment de l'approbation des autres.



Ce processus nous amène à nous demander « qui suis-je vraiment ? ». C’est en étant vous-même que vous parviendrez à surmonter ces douleurs qui vous emprisonnent. Mais pour cela, vous devrez apprendre à mieux vous connaître. La clé est d'apprendre à s’observer et à prendre conscience de vos déclenchements et de vos réactions. Sans jugement, ces réactions ne sont pas qui nous sommes mais simplement des réactions à observer. Ce processus nécessite du temps, de la patience et souvent le soutien d'un thérapeute ou d'autres formes de guidance. Mais avec chaque pas que nous faisons vers la conscience et la guérison, nous nous rapprochons un peu plus de la liberté émotionnelle et de la capacité à vivre des relations épanouissantes.


De tout cœur,

Sandrine

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